vendredi 22 juillet 2011

Publication : Géotourisme Montréal

Cet hiver, en revenant du Mexique, j'avais approché le groupe L'Itinéraire pour offrir bénévolement mes services de photographe pour leur magazine L'Itinéraire. Quelques jours plus tard, Chloé Roumagère, directrice des médias et communication, me convoque à ses bureaux pour me proposer de prendre des clichés pour le Magazine Géotourisme Montréal, qui en était alors à l'élaboration de sa deuxième édition.

Géotourisme Montréal c'est un magazine gratuit distribué à l'aéroport, dans les autobus 747 de la STM et parfois dans le métro de Montréal, qui promeut le concept de Géotourisme, développé par la National Geographic Society, c'est-à-dire: «Tourism that sustains or enhances the geographical character of a place, its environment, heritage, aesthetics, culture, and the well-being of its residents» 1.

Ainsi, « faisant la promotion d’un mode de transport à la fois cohérent, pratique et soucieux de l’environnement, le magazine comporte de nombreux articles couvrant entre autres :
- La notion même de géotourisme qui est un type de tourisme qui sauvegarde et  valorise le caractère géographique d'une destination — son environnement, sa  culture, sa valeur esthétique, son patrimoine et le bien-être de ses habitants ;
- L’histoire et des visites des quartiers de Montréal,
- Des industries qui se démarquent au coeur de la ville,
- Des lieux inusités à découvrir;
- Les valeurs communautaires et de développement durable partagées à Montréal
 Etc.» 2

En plus, l'initiative de Géotourisme Montréal supporte financièrement le groupe L'Itinéraire, car tous les surplus de financement (plusieurs dizaines de milliers de dollars) sont injectés dans l'organisme.

Finalement, il y a déjà deux ou trois mois environ, le magazine est sorti et a commencé à être distribué!

Plusieurs de mes photos ont été utilisées :


Et voici quelques autres photos qui figurent également dans le magazine, mais pour toutes les voir, vous devrez vous procurer le magazine!










dimanche 17 juillet 2011

Vignoble Bouchard-Champagne

Voici une petite escapade au Vignoble du Domaine Bouchard-Champagne, en Montérégie, réalisée fin juin avec ma copine Dominique. La météo était incertaine, mais nous nous morfondions à l'appart et voulions utiliser notre jour de congé commun pour sortir de la ville. On ne s'entendait pas trop sur quoi faire, lorsque Dominique a eu l'idée d'aller visiter un vignoble québécois. Quelques cliques sur les internets plus tard et nous étions en route.

Puisque le ciel était couvert et la pluie intermittente, le domaine qui est habituellement visité par quelques dizaines de personnes par jour était désert. Après quelques minutes de ballade sur le site, c'est le proprio qui nous a accueillis et offert une visite guidée. L'homme, comptable agréé à la retraite, a démarré ce projet il y a environ 7 ans. À leur retraite, certains se paient un jardin, d'autres plusieurs hectares de terre et un domaine viticole. Deux maîtres viticulteurs français sont employés pas l'entrepreneur qui commence tout juste à pouvoir vendre ses sept années d'investissements.

Je ne m'y connais pas trop en vin (le seul terme que je connaisse est rond en bouche, et je ne sais pas exactement sa définition), mais je crois pouvoir affirmer que les Bouchard-Champagne produisent un vin tout à fait respectable. L'échantillon, goûté à même le baril, était très bon (ou autre terme trop spécifique signifiant très bon), ce qui nous a convaincus de repartir avec deux bouteilles : une de rosé, l'autre de rouge réserve. Le rosé était excellent, et je suis impatient d'ouvrir le rouge...!

Finalement, je termine en pensant que je ne sais pas si l'expression consommer local peut s'utiliser dans ce cas. Qu'est-ce qui est mieux: allez à la SAQ en vélo acheter une bouteille d'Argentin ou aller en Montérégie en auto acheter une bouteille de québécois? Si, la SAQ mettait plus nos vins québécois en valeur ça réglerait un peu le problème. Mais comme le dit monsieur Bouchard ou Champagne ou Champagne-Bouchard : «La SAQ tient des vins québécois! Seulement, elle les fout dans le présentoir du fond, juste à côté de la moppe pis du balai.»


















mercredi 6 juillet 2011

Le Chic Resto Pop, vecteur de communauté

Au coin des rues Adams et D’Orléans, dans l’un des quartiers les plus défavorisés du pays, une ancienne Église abrite l’une des formidables initiatives d’économie sociale du quartier : le Chic Resto Pop. Dès l’arrivée, l’endroit surprend. Plusieurs dizaines de tables occupent la totalité du parterre et de l’autel de ce qui était autrefois l’Église Saint-Mathias. Les immenses vitraux teintent l’endroit d’une lumière chaleureuse et accueillante tandis que le raisonnement des ustensiles et des conversations remplace les champs cléricaux.

Déménagé à l’Église Saint-Mathias en 2004, mais ouvert depuis plus de 25 ans, le Chic Resto Pop d'Hochelaga-Maisonneuve est une entreprise d'économie solidaire qui offre des repas complets à prix modiques tout en permettant à des participants de réintégrer le marché de l'emploi grâce à un programme de réinsertion socioprofessionnelle. Sa première mission, dit l'agente à la promotion humaine et sociale, Julie Rainville, est de « combattre l'exclusion sociale sous toutes ses formes, tout en rendant la nourriture accessible ».

En discutant avec les habitués du Resto, on se rend compte que la mission semble accomplie. Comme le dit Huguette, nouvelle cliente assidue depuis décembre, « trois dollars, ça se trouve plus vite qu’un vingt!». Ceci est une donnée importante, compte tenu du fait que Chic Resto Pop détonne, au milieu de la mer d’établissements de restauration rapide qui abondent dans le quartier d’Hochelaga. Pour le prix de deux hot-dogs et d’une frite, les cuisines du Resto offrent des repas santé et biens garnis composés d’une salade, d’une soupe, d’un repas principal, d’un petit pain, d’un dessert, d’un jus et d’un café.

Pour sa part, Robert, qui fréquente quotidiennement l’endroit depuis 8 ans, affirme avoir quitté la solitude grâce au Chic Resto Pop. « C’est bon de quitter l’isolement. Avant, j’étais tout seul chez moi. Ici je rencontre des gens de tout âge, on s’amuse, on parle, on discute, c’est très intéressant », s’exclame-t-il lors de notre entretien. Même chose pour Vital, qui souffre de légers troubles mentaux et pour qui le Chic Resto Pop offre un milieu social stimulant : « Il faut que je rencontre du monde, que je vois du monde. J’ai des amis ici, je ne suis pas dépaysé ici. Presque tout le monde se connait et j’ai aussi des liens avec le personnel », affirme-t-il en dégustant son repas.

Si l’endroit est un milieu stimulant pour les clients, il l’est tout autant pour les apprentis en formation et réinsertion socioprofessionnelle. Ceux-ci bénéficient de l’encadrement de professionnels dévoués à la tâche. Mathieu Lépine, compagnon-chef d’équipe des préposés au service à la clientèle, a récemment quitté le monde « superficiel », comme il le dit lui-même, de la restauration commerciale haut de gamme pour se consacrer à l’économie sociale. Depuis son arrivée au Resto, il y a deux ans, il a aidé plus de 30 apprentis à intégrer le marché du travail. « Mon rôle, m’explique-t-il, c’est de montrer les rudiments de préposé de cafétéria et du service aux tables, mais aussi d’encadrer les participants au niveau de l’employabilité, de leur donner de bonnes habitudes de travail.» Après deux ans au Chic Resto Pop, il ne regrette pas d’avoir quitté la restauration commerciale : « l’ambiance est beaucoup plus familière et conviviale, et la tâche très gratifiante ».

Les apprentis eux-mêmes semblent très satisfaits de la formation qu’ils reçoivent au Chic Resto Pop. France, qui apprend les rouages du service à la clientèle et le maniement de la caisse enregistreuse dit apprendre beaucoup tout en s’amusant. « L’ambiance est pas mal le fun, les clients sont réguliers, tout le monde se connait, les clients nous connaissent, savent nos noms!», dit-elle en riant. Jimmy, un autre apprenti, pour qui le Chic Resto Pop est « vraiment une bonne expérience et une bonne place », exerce ses talents de service à la clientèle depuis environ 6 mois. « Le travail n’est pas toujours facile. T’as beaucoup de trucs à faire, on n’a pas les mêmes tâches chaque jour. Y’a des tâches qui faut faire et faut que ça roule parce que ça aide le monde. C’est une belle place ouverte à tout le monde », conclu-t-il.

Et c’est vrai qu’avec plus de 500 repas servis en salle en manger par jour, en plus des 300 repas individuels congelés livrés quotidiennement à une clientèle à mobilité réduite et des 500 repas distribués chaque jour aux enfants des écoles du quartier, le Chic Resto Pop semble être une « bonne place ».




La salle à manger se trouve dans ce qui était autrefois l’église Saint-Mathias, au coin des rues Adam et d'Orléans.


3$, c'est le montant à verser pour avoir un repas complet comprenant soupe, repas principal, dessert, pain, jus et café.




Chaque jour, le Chic Resto Pop sert 500 repas en cafétéria, livre 300 plats congelés à une clientèle à mobilité réduite et distribue 500 repas dans les écoles du quartier.


Entre autres, les apprentis apprennent à travailler en équipe et à bien gérer leur temps.





La clientèle du Chic Resto Pop compte beaucoup d'habitués, ce qui contribue à bâtir une ambiance conviviale et chaleureuse.




Chaque jour, un choix de deux repas s'offre aux clients du Chic Resto Pop.


Plusieurs bénévoles aident les employés et les apprentis.






Jimmy est en formation au Chic Resto Pop depuis quelques mois. Il aime beaucoup l'ambiance et le travail. Comme il le dit lui même, «c'est une belle place.»

France est en formation au service à la clientèle depuis deux mois et compte travailler dans ce domaine une fois son stage terminé.







« Avant je n’aimais pas ça, mais avec le temps j’ai vu que c’était bon. Là maintenant j’aime ça, pis c’est vraiment une bonne place. » - Jimmy



« Je suis en formation ici depuis un mois et demi. J’aime beaucoup ça parce que j’suis là pour apprendre. J’aime beaucoup ce milieu là pour le monde, j’aime beaucoup les gens, j’aime beaucoup le service à la clientèle. Ça m’apprend beaucoup dans ce domaine là parce qu'on touche à beaucoup de chose, on sert les clients pour le café, on apprend la caisse, on apprend le service au table! » - France





Les clients du Chic Resto Pop proviennent principalement de milieux défavorisés, mais l'endroit compte aussi parmi ses clients des personnes âgées ou des jeunes en quête de milieu social stimulant, des jeunes familles dont le budget est serré ou de salariés qui ont besoin d'alléger leurs fin de mois. Pour sa part, Nicole vient une fois par mois au Chic Resto Pop avec ses collègues du centre des femmes.

Les clients apprécient beaucoup la nourriture et les relations qu'ils tissent avec les personnes en réinsertion et avec les autres clients.


Depuis quelques mois, le Chic Resto Pop a ouvert un restaurant d'une autre gamme, au jubé de l'église. Il s'agit d'une des initiatives d'autofinancement du resto.